PROCHAIN CONCERT

NOTRE AMI JEAN-PAUL IMBERT, vice-président des AOST, est décédé le lundi 8 septembre 2025

Voici quelques témoignages du monde de l'orgue, amis, confrères, élèves, associations…

Amis des Orgues de Saint-Thibaut (AOST)
Adieu Jean-Paul !
Organiste inspiré et passionné, pédagogue généreux, ami des plus fidèle, serviteur éclairé de la liturgie, fils de la musique, Jean-Paul était un administrateur précieux de notre association des Amis des Orgues de Saint-Thibaut (AOST).
Durant de nombreuses et belles années, il nous a aidés à faire vivre ce merveilleux instrument, construit en 2008 par Daniel Kern dans la remarquable église Saint-Thibaut de 1964 au Pecq/Marly-le-Roi, grâce à de judicieuses programmations de musiciens de renommée internationale, mais aussi de jeunes talents nourris à la musique d'orgue par le maître qu'il était.
Comme beaucoup de grands artistes, Jean-Paul était toujours souriant, d'une discrétion et d'une humilité rares, mais également constamment disposé à partager la musique qu'il aimait servir et à faire se rencontrer les personnes les plus diverses.
Ceci n'est pas un éloge post mortem, parce qu'il est facile de parler des qualités de Jean-Paul, comme il était facile avec lui de se sentir écouté et apprécié à sa juste valeur, tant il était positif dans son abord des personnes et sa capacité de dialogue.
Il a fait fleurir tellement de musiciens autour de lui qu'il nous reste encore de longues années pour apprécier l'ampleur de son rayonnement.

Orgues en France
Nous avons appris hier le décès de Jean-Paul Imbert, éminent professeur d'orgue de la Schola Cantorum de Paris et titulaire de l'orgue Kleuker de l'église de l'Alpe d'Huez.
Né à Clermont-Ferrand en 1942, Jean-Paul Imbert y étudie le piano et l'orgue. Il y devient titulaire de l'orgue de l'église Sainte Jeanne d'Arc, à l'âge de 15 ans.
Etudiant à Paris de 1962 à 1965, il reçoit l'enseignement de Pierre Cochereau et de Jean Guillou. Il commence à donner des récitals dans divers pays et se fait apprécier en Belgique, Allemagne, Etats-Unis, Angleterre…
En 1971, il devient suppléant du grand orgue de Saint-Eustache et le restera jusqu'en 1993. Lors de l'inauguration officielle du grand orgue restauré, en 1989, c'est lui qui improvise les versets de bénédiction et y donne l'un des premiers grands récitals. En 1988, il a l'honneur de jouer au concert d'ouverture du World Congress of Organists sur le grand orgue de Kings College à Cambridge.
En 1993, il a été nommé titulaire de l'orgue Kleuker de Notre-Dame des Neiges d'Alpe d'Huez et responsable de l'organisation des concerts où se produisent des organistes renommés venant du monde entier. Depuis 1988, il y anime des stages d'été auxquels participent des organistes de différents niveaux, et d'horizons divers.
De 1997 à 2006 il a été titulaire de l'orgue de Notre-Dame du Perpétuel Secours à Paris.
Il mène une triple activité de concertiste : France, Allemagne, Suisse, Espagne, Italie, Russie, Pologne, Angleterre…, de professeur à la Schola Cantorum de Paris et dans divers stages en France et Allemagne, et d'organiste liturgique.
Il a réalisé plusieurs transcriptions pour orgue d'œuvres symphoniques de Liszt, Wagner… ou pianistiques : Rachmaninov, Scriabine, Mozart… qu'il a gravées sur CDs (Festivo, BNL…) et dont la plupart des partitions sont éditées.
En 2004, il a été nommé chevalier des Arts et Lettres et en 2010 il a été promu au rang d'officier des Arts et Lettres par le Ministre de la Culture. En 2014, il a été décoré de la médaille de chevalier des Palmes Académiques.
« Orgue en France » rend hommage à Jean-Paul Imbert et s'associe à la tristesse de ses nombreux proches, amis et élèves.

Michel DENIS, Directeur de la Schola Cantorum
Jean-Paul IMBERT, organiste, concertiste, professeur à la Schola Cantorum de Paris, est décédé le lundi 8 septembre 2025.
Il était entré à la Schola en octobre 1982, où il a occupé la fonction de professeur d'orgue pendant 43 ans, jusqu'à sa mort.
A plus d'un titre, il était considéré et respecté comme l'un des piliers de notre Institution, au service de laquelle il s'est dévoué et engagé grâce à ses multiples actions de professeur, de musicien, tout au long de ces nombreuses années.
Il a formé d'innombrables générations d'élèves qui venaient de tous les pays, laissant l'empreinte et le souvenir d'un musicien et pédagogue hors pair.
Il participait et œuvrait – avec une probité et haute conscience artistique - au développement et l'accomplissement de la personne humaine, quel que soit le niveau technique et musical de l'élève.
Ses obsèques se tiendront le samedi 27 septembre 2025, en l'église Saint-Eustache à Paris, à 10 h du matin, et nous lui rendrons hommage en ce même lieu où il fit résonner les grandes-orgues pendant plus de vingt ans.

Gabriele Studer
Caro Jean-Paul,
Questo scherzo non dovevi farmelo.
Il tuo ricordo e i tuoi insegnamenti rimarranno sempre con me.
Grazie di tutto.
Il tuo allievo 😢

« Cher Jean-Paul,
Tu n'aurais pas dû me faire cette blague.
Ton souvenir et tes enseignements resteront toujours avec moi.
Merci pour tout.
Ton élève »

Vera Zveguintzeva
Je partage l'immense tristesse des amis, des collègues, des élèves de Jean-Paul Imbert. L'organiste mondialement connu, il était une personne lumineuse. Ses concerts, ses enregistrements et ses cours étaient toujours remplis de l'inspiration. J'ai eu de la chance d'être son élève, puis son collègue à La Schola Cantorum de Paris pendant 25 ans. Sans parler des master-classes en Allemagne auparavant.
Le sourire de Jean-Paul reste dans nos cœurs. RIP

Marc Sacrispeyre
Si beaucoup ici connaissent ma réserve pour m'exprimer sur les réseaux sociaux, je me devais de rendre hommage à mon cher maître, Jean-Paul Imbert, aujourd'hui rappelé à Dieu dans sa 83e année.
Mon cher Maître,
Il m'est aujourd'hui si dur et pesant de poser ces mots, mots que je n'espérais sans doute avec une certaine insouciance ne jamais écrire ou le plus tard possible. Et pourtant, votre âme terrestre nous quitte aujourd'hui pour d'autres cieux où, j'en suis certain, vous jouez déjà ces notes qui ont tant résonné ici-bas et qui nous ont toujours transporté.
Il y a 26 ans, nos routes se croisaient, sur le banc de la Schola. Quelle impression pour moi de vous rencontrer, de poser mes doigts alors fébriles là où Guilmant, Vierne, Langlais, Grünenwald avaient posé les leurs et suivre votre enseignement qui m'a tout de suite subjugué. Cette clarté qui vous habitait, cette logique imparable toujours au service d'une musicalité fine et originale, cette richesse de registration, cette netteté de jeu : c'est une découverte qui transporte et ne laisse pas indifférent.
Cette culture incroyable aussi, tant en musique – car oui, il y a des organistes qui écoutent autre chose que de l'orgue, cette connaissance des arts picturaux et bien entendu littéraires qui nous invitait à apprendre, à aiguiser notre curiosité et à sans cesse apprivoiser nos recherches. Il y avait aussi cette exigence impartiale qui faisait d'un « pas mal » un « très bien » et d'un « bravo » une félicitation de choix.
L'Alpe d'Huez, bien entendu sur cet orgue merveilleusement pensé par Jean Guillou, où chaque été nous nous retrouvions. Quel cadre incroyable pour travailler avec ardeur le matin et randonner l'après-midi avec vous comme guide, toujours après une partie de « mini-golf » et avant une soirée scrabble. C'était une ambiance merveilleuse où nous goûtions votre art décliné en de merveilleux talents.
Grâce à vous, je rencontrais aussi mon épouse Agathe et vous étiez toujours un homme de conseil sûr et avisé, toujours avec un esprit vif et noble où l'élégance et l'éducation primaient comme des points non négociables d'un savoir-vivre perdu.
Pour moi, vous fûtes bien plus qu'un maître : tel un guide, vous m'avez tout appris. Vous m'avez appris à jouer de l'orgue non pas en tirant seulement des notes mais en l'habitant, en le domptant et à l'apprécier pour ce qu'il est. Vous m'avez appris à jouer en public non pas comme une démonstration de virtuosité mais comme un don offert aux autres.
Vous m'avez appris qu'être un artiste, c'est avant tout être un homme, à conserver l'élégance dans la rigueur, la gentillesse dans l'exigence, la persévérance dans l'épreuve. Votre regard, clair et vif portait loin et savait repérer la beauté, l'amour de la culture, de la littérature. Rien de ce qui élève l'esprit ne vous était étranger.
Votre amitié fut vraie, fidèle et généreuse. Elle m'a soutenue tout au long de mon chemin, dans mes épreuves comme dans mes réussites, dans ma carrière comme dans mon art.
A chaque instant de ma vie musicale et personnelle, je reconnais votre empreinte, cher Maître et votre mémoire demeure en moi comme une source intarissable, une flamme que rien n'éteindra.
Vous fûtes, cher Maître, un ami véritable, Par vous j'ai appris respect, noblesse et droiture, Que votre âme repose en paix ineffable Bercée de lumière, d'espérance et d'allure.

Giampiero Nero
Il y a quelques mois alors que en provenant de la Schola nous nous rendions à pied à un déjeuner dans un restaurant de la rue Saint-Jacques, je rappelais à Jean-Paul que nous nous étions rencontrés, lui et moi, à Saint-Eustache, en fin d'après-midi, en décembre 1971, le jour où j'avais rencontré Jean Guillou pour la première fois. Puis je lui racontais que quelques mois plus tard, à Milan, à l'occasion d'un concert qu'il y donnait, j'avais demandé à Jean Guillou, pendant qu'il me dédicaçait quelques LP, qui était « ce jeune homme qui était venu à votre demande m'emmener à votre tribune et qui jouait à la messe à votre place ? » et lui de me répondre « Ah, c'est Jean-Paul Imbert, mon assistant, il est excellent, bien meilleur que tant de professionnels ! ».
Avec le coin de l'œil gauche je crois bien avoir aperçu alors une émotion dans le coin de son œil droit et l'ombre d'un sourire sur son visage.
A Dieu, cher Jean-Paul, ami retrouvé et trop vite perdu !

Yann Gourinat, organiste titulaire de la cathédrale de Castres, cotitulaire de Notre-Dame-de-La-Platé
Bonjour,
c'est avec beaucoup de tristesse et d'émotion que je viens d'apprendre la disparition de Jean-Paul Imbert. Qu'il me soit permis de rendre hommage à l'immense organiste qu'il est, à l'humaniste et aussi au témoin de cette génération de la musique qui fait honneur à notre pays.
Nous serons très émus lorsque nous jouerons à l'Alpe d'Huez en 2026, en pensant à Jean-Paul.

Letizia Romiti
Buon giorno, ho saputo la tristissima notizia, ho avuto il piacere e l'onore di avere Jean-Paul Imbert come ospite della nostra Stagione di concerti della provincia di Alessandria ed ho anche suonato in passato all' Alpe di Huez.
A nome dell'Associazione e mio personale volevo fare a tutti voi le nostre condoglianze per questa grande tragedia che ha portato via un grande Maestro che sicuramente avrebbe avuto modo di fare ancora tante bellissime cose

« Bonjour, j'ai appris la très triste nouvelle, j'ai eu le plaisir et l'honneur d'avoir Jean-Paul Imbert comme hôte de notre saison de concerts de la province d'Alexandrie et j'ai également joué dans le passé à l'Alpe d'Huez.
Au nom de l'Association et à titre personnel, je voulais vous présenter à tous nos condoléances pour cette grande tragédie qui a emporté un grand maître qui aurait sûrement pu faire encore beaucoup de belles choses »

Shin-Young Lee
Ma chère nièce…
C'est comme ça que vous m'aviez appelée.
Vous, qui avez dit à mes parents s'inquiétant beaucoup de laisser leur fille toute seule en France :
« Ne vous inquiétez pas, maintenant elle a un père français… » Mais comment fais-je maintenant sans père ?
Tout ceux qui vous ont connu admiraient l'immensité irremplaçable de votre personnalité. Votre amour pour la musique et l'orgue, l'amitié fidèle et sans faille, la philanthropie inconditionnelle, votre extraordinaire enseignement et votre professionnalisme nous ont tant touchés et inspirés.
Merci mon cher maître, On vous aime fort.
Merci mon cher oncle, Vous me manquez déjà… beaucoup.

Hugo Gutierrez
Le Maître s'en est allé...
Le monde de l'orgue a tourné une page...
Cette date restera dans le cœur de ceux qui l'ont aimé, connu, entendu, admiré et ceux qui ont eu le privilège de recevoir son précieux enseignement à la Schola Cantorum de Paris.
Il a laissé à ses disciples un héritage et une tradition musicale incomparable et un certain nombre font aujourd'hui de grandes carrières internationales !
Mais au delà de l'impressionnant artiste et du pédagogue bienveillant à l'oreille aiguisée, c'est à l'homme généreux, humble, d'une grande culture universelle, profondément humain, d'une élégance et raffinement en toute circonstance à qui je rends hommage.
Les anecdotes et souvenirs qui me viennent sont trop nombreux, il faudrait un livre...
Aujourd'hui je suis triste...
Maintenant lorsque je monterai en l'auditorium César FRANCK, c'est un grand orgue en deuil à qui je parlerai en me remémorant vos cours et nos discussions.
Au revoir mon Maître Jean-Paul Imbert, vous allez beaucoup me manquer.

Thomas Ospital
C'est avec une immense tristesse que j'apprends la disparition de Jean-Paul Imbert, organiste suppléant du Grand-Orgue de Saint-Eustache de 1971 à 1993.
Merci pour tout ce que vous avez apporté à Saint-Eustache, et plus largement au monde de la musique.
Puissiez-vous maintenant retrouver les musiciens que vous avez tant défendus et aimés.
À ses proches, ses amis, ses élèves : toutes mes pensées et mes plus sincères condoléances.

Rémi Ebtinger
Merci pour tous ces bons moments mon cher Maître.
C'est avec une immense tristesse que j'apprends votre disparition.
J'ai été fier d'avoir été votre élève à la Schola Cantorum où vous m'avez tout appris !

L'Association Notre-Dame des Neiges
Jean-Paul Imbert, organiste et professeur de musique, est mort lundi 8 septembre, à la suite d'un accident, à 82 ans. La messe d'adieu a lieu à l'église Saint-Eustache, où, auprès de Jean Guillou, il aura affirmé son talent pendant des années, le samedi 27 septembre 2025 à 10 heures.
Jean-Paul était né à Clermont-Ferrand, où, dès l'âge de quinze ans, il devint titulaire de l'orgue de Sainte-Jeanne d'Arc. Ses parents refusant qu'il fasse de la musique sa profession, Jean-Paul attendit leur décès pour entamer une carrière de musicien, faisant un détour par Sup de Co, puis le secteur bancaire. Il étudie ensuite l'orgue à Paris sous la direction de Pierre Cochereau puis de Jean Guillou. Professeur à la Schola Cantorum, il anime des stages à l'Alpe d'Huez et en Allemagne, formant ainsi quantité d'élèves, tout en menant une carrière de concertiste international. Titulaire de l'orgue de Notre-Dame du Perpétuel Secours à Paris, et de l'orgue de l'Alpe d'Huez, il organise hiver comme été les « concerts du jeudi » dans nos montagnes, avec une régularité et une exigence sans faille. Officier des Arts et des Lettres et chevalier des Palmes académiques, il a communiqué au monde sa générosité dans le don de soi à travers la musique.
Habitués de l'Alpe d'Huez, nous le retrouvions chaque été à l'orgue de Jean Guillou, en forme de main tendue vers le ciel. Nous pressentons qu'il l'a atteint, ce ciel, et qu'il y repose en paix. Nous aimions ces soirées d'été où nous nous rassemblions autour de lui, avec ses amis et ses élèves, pour savourer des spécialités montagnardes, tout en bavardant avec insouciance. Qu'elles fussent musicales, municipales, cléricales ou régionales, les conversations étaient toujours très amicales, et pas banales ! Jean-Paul s'intéressait à Beaumarchais aussi bien qu'à Berlioz ou à Messiaen, avouant un faible pour Massenet et un penchant pour Liszt. Attentif à chacun, il écoutait souvent, conseillait parfois, s'effaçait presque toujours, parlant peu de lui-même et tourné jusqu'au bout vers la jeunesse et l'avenir.
Merci, cher Jean-Paul, pour tout ce que vous nous avez donné. Notre cœur garde le souvenir de notre belle amitié. Que la musique des anges vous berce pour l'éternité.

NOUVELLE SAISON

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